23 mars 2011

Tourmente évolutive (ou prise de conscience d'un auteur angoissé)

L'écriture du dernier tome du cycle des Âmes déchues poursuit tranquillement son bonhomme de chemin. Après un temps nécessaire pour s'immerger à nouveau dans le ton de la série, c'est un plaisir de retrouver ses personnages, ses ambiances crépusculaires…
Sur un strict plan personnel, apporter la dernière touche à ce cycle est un projet des plus instructifs. Avant de m'atteler à l'écriture proprement dite de l'histoire, s'est imposée une nécessité de réflexion pour concevoir un synopsis détaillé, chapitre par chapitre. Sans doute parce que les grandes lignes du récit en lui-même étaient déjà préétablies dans mon esprit.
Peu de place donc pour l'improvisation. Les différents intervenants au sein de l'intrigue ont chacun bénéficié d'un traitement le plus minutieux possible, psychologique et physique, laissant là aussi une faible marge pour les impulsions créatrices. Mieux vaudrait parler en l'occurrence d'élans maîtrisés qui ne débordent pas du cadre… Il en va de même pour l'étape documentation. Indispensable en préambule d'une écriture quelle qu'elle soit, s'informer m'est apparu plus crucial que jamais afin de transmettre au texte futur de la cohérence : sur le monde et les mœurs des années 30, sur les états d'esprits d'alors, sans parler de la configuration politique d'une époque trouble, sur la géographie des diverses scènes qu'évoquera un roman se voulant plus remuant que les deux tomes précédents (même si je voue une affection particulière aux ambiances en huit clos ^^)
Pour un auteur à ses débuts, avec devant lui un long chemin à parcourir, des perspectives littéraires à embrasser, il est curieux de vivre ainsi au rythme du changement de sa plume. De voir sa façon d'écrire, d'appréhender les mots, en proie à une constante évolution. Positive ou erronée, cette évolution ? Vers quel résultat final ? Des questions sur lesquelles je préfère, en toute franchise, m'attarder le moins possible. Froussard oblige ! Car l'écriture d'une œuvre se résume à s'imprégner de ses propres univers, ceci afin de leur insuffler la vie. De toujours garder à l'esprit qu'on écrit pour soit, mais aussi pour d'autres, pour les entraîner sur les sentiers de notre imaginaire. Une démarche spontanée une fois le synopsis en accord avec ses aspirations, dénuée de rituels surnaturels ou de miracles : on se met devant l'ordi ou ses feuilles de papiers, et l'on écrit. Rien de grandiose ou de sexy… Parfois, trop réfléchir peut être un poison.
Ecrire ce nouveau roman permet de constater des changements mineurs mais réels, avec leur lot d'interrogations à mettre de côté.

11 mars 2011

Qu'est-ce qu'on regarde (et on lit) ce week-end ?

Plein de bonnes choses à se mettre sous les yeux en cette veille de week-end !
Lors d'un petit tour à la librairie du quartier, bonne surprise : un ouvrage signé par Claude Seignolle, un très grand monsieur de la littérature française. Au château de l'étrange est un recueil de témoignages basés surcdes faits mystérieux, souvent inexpliqués, survenus au hasard du quotidien… indispensable, surtout que le livre est joli (je n'avais jamais entendu parler des éditions du Castor Astral, mais j'adore le nom ^^) Je fais confiance à la plume de Seignolle pour illuminer cette collecte de faits insolites…

Dans un tout autre registre, le nouveau Mad Movie de ce mois-ci a déboulé dans les kiosques. Excellente revue que voilà (avec l'Ecran Fantastique) Surtout que l'actualité du cinéma fantastique semble abondante en ce moment et pour les mois à venir. L'avenir du réel se trouve dans l'imaginaire faut croire ! Et puis le canard propose souvent des rétrospectives de qualité.

Et enfin, après avoir entendu moult échos débordants d'enthousiasme, le Blu Ray d'Inception en ultimate édition, avec une pluie de bonus à faire saliver. Il y a notamment un reportage sur les rêves qui m'a décidé pour ce format lors de l'achat. Vaste thème que les songes. Mes histoires abordent régulièrement le sujet… Il y a quelque chose de terrifiant et en même temps de réconfortant dans la notion de rêves. Pendant un temps imparti, on se retrouve dans un "ailleurs" qui échappe à tout contrôle. Passé, présent et futur se croisent. Les bienfaits de Morphée et leurs perspectives sont fertiles, mais également d'une approche délicate si on tient à ne pas tomber dans le guignolesque…

Finalement, pour quelqu'un qui dit ne pas aimer les œuvres teintées de SF, je m'aperçois craquer régulièrement pour des œuvres inscrite dans ce genre : Matrix, Alien, Cobra space adventure, Star Gate, Blade Runner, Star Wars et maintenant Inception… Il y a un côté froid à la SF qui la rend propice à des préjugés négatifs, une certaine idée de froideur peut-être. Il faut l'expérimenter pour en adopter certaines facettes.